mardi 11 décembre 2012

Intelligence stratégique : assemblée nationale (1)

[MAJ20121212 : liens supplémentaires]

Information
Dans la salle Colbert se tenait le mardi 11 décembre 2012 une rencontre rare entre l'intelligence économique et l'assemblée nationale, comme l'annonçait son chef d'orchestre, Jean-Jacques Urvoas (Président de la Commission des Lois): un sujet peu discuté en ces lieux, hormis lors de la discussion sur le secret d'affaire cher à Bernard Carayon. Arnaud Montebourg souffrant (de rayures ?), Boris Vallaud (allez, un clou dans la rubrique people pour B. Vallaud) assurait la suppléance, aux côtés de Jean-François Roubaud (Secrétaire général de la CGPME), Bertrand Warusfel (Professeur à l'Université Lille2, avocat au barreau de Paris), Alain Rousset (Député, Président de l’Association des Régions de France), Alain Juillet (Ancien Haut Responsable pour l’Intelligence Économique, HRIE), Jean-Louis Levet (conseiller auprès du Commissaire général à l'investissement), Philippe Clerc (conseiller en charge de la global competitive intelligence à l’Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d’Industrie), Claude Revel (Spécialiste d’intelligence stratégique internationale, auteur d'un rapport à paraitre pour Nicole Bricq).

Pour un executive summary, comme ils disent, il reste
  • un public parsemé de célébrités IE, parmi lesquelles, en premier lieu Rémi Pautrat, 
  • une volonté étatique de se réapproprier l'IE comme un outil de compétitivité, et l'idée de le re-territorialiser, pur ne pas laisser orphelines les PME, ETI créatives, dans un partenariat public-privé,
  • l'intelligence économique (IE) comme, non un concept abstrait, mais un état d'esprit doté d'une boîte à outils (Alain Rousset),
  • la volonté d'intégration, dans un pays d’ingénieurs,  des sciences humaines,pour aider à transformer la réindustrialisation en impératif national,
  • la proposition de (re-)créer un haut commisariat à l'intelligence économique et la prospective, avec des industriels, des chercheurs, pour promouvoir un peu plus de long terme,
  • la redécouverte de l'idée de stratégie d'influence nationale (avec une marque France en national branding),
  • la stratégie normative à l'international, et les règles du jeu de concurrence, et la mise en place de petites sphères d'influence,
  • la nécessité de former les ingénieurs, de sensibiliser les chefs d'entreprises avant l'attaque, le choc qui les contraint à s'intéresser à l'IE, et de jouer sur la capillarité,
  • le retour à l'offensif, sans trop succomber à la tentation sécuritaire, l'IE apportant "un supplément d'armes",
  • le retour annoncé, du moins souhaité, de l'état stratège et d'une initiative sur la règlementation juridique afférente,
et quelques verbiages verbeux, comme de bien entendu, et peu de choses en définitif sur la recherche. On en reparlera...

Liens
La tribune : Politique publique d'intelligence économique : y a-t-il un pilote dans l'avion ?
Portail de l'IE : Lancement d'un Haut Commissariat à l'Intelligence économique et à la prospective
Intelligences économiques : Le défi français de l’Intelligence stratégique

Document
Rapport au premier ministre (2012/12/04) : Pour un commisariat général à la stratégie et à la prospective, Yannick Moreau et al.

NDLR : "Haut Commisariat à l'intelligence économique et à la propective", ou "Commisariat général à la stratégie et à la prospective", il ne faudra pas que le débat sémantique, une fois encore dans le monde de l'IE, prenne le pas sur l'action.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire