samedi 20 juillet 2013

Traitement d'images : les experts "Photoshop" (aidez-les !)

Les Experts Photoshop : du traitement d'images
eMedi/Information
France Culture proposait en mai 2013, dans Grantafi une émission intitulée A l'école du crime, avec les (vrais) "Experts. Elle reste ré-écoutable en ligne, et le fichier mp3 est à bout de clic.
Comment devient-on un Sherlock Holmes en charlotte et combinaison, un Grissom de chair et de sang ? Alors que les séries policières et les (tristement réels) faits divers s’en remettent toujours davantage au techniciens de scènes de crime, Grantanfi vous propose aujourd'hui de rejoindre leurs rangs et de faire vos classes aux côtés de Perrine Rogiez-Thubert, Capitaine de Police, adjointe au chef de section dactylotechnie, et Technicienne de scène de crime. Auteure du bréviaire de thanatologie La parole est au cadavre (Démos Editions) ; Marion Delbar, Agent Spécialisé en Police Technique et Scientifique (ASPTS), Technicienne et photographe de scène de crime...

Et de fureter à Ecully, en compagnie de Sophie Bober, au siège de la sous-direction de la Police technique et Scientifique (dépendante de la Direction Centrale de la Police Judiciaire).

Avec Eddie Rengifo, Chef du Centre National de Formation, Fabienne Passard, formatrice sur les reconstitutions de scènes de crime, Gael Dumortier, responsable du cours "éclats de peintures" sur véhicules abandonnés, ainsi que les étudiants Elodie et Paul, respectivement du SRIJ de Lyon (ASPTS) et du SRIJ de Rennes (ASPTS).
Les séries télévisées ont grandement popularisé les professions des techniciens de scène de crime et de médecine légale, et plus généralement les sciences et de l'ingéniérie "forensiques", de la médecine légale, de la criminalistique. Le terme anglosaxon, "forensics", vient lui aussi du vieux terme latin (forēnsis) du forum. A une époque de l'empire Romain, il semblerait que l'accusé et la victime potentiels devaient présenter chacun leur version de l'affaire devant un groupe d'auditeurs dans le fourm. C'est à vérifier dans les livre d'histoire, je n'ai trouvé que des bribes de la même phrase sur internet. Mais passons. Les Experts de la télévison sont le NCIS, pour Naval Criminal Investigative Service (précédé de JAG, Judge Advocate General) ou CSI, pour Crime Scene Investigation. En dehors d'une certaine habileté scénaristique, on trouve dans ces séries quelques abus de technologies, de l'analyse physico-chimique au traitement d'images. Vous vous souvenez de ces zooms sur des plaques d'immatriculation de 8 pixels ? 
Bon, ça peut créer des vocations. J'ai eu l'occasion de discuter avec deux représentants de ces équipes travaillant dans la vraie vie à la police ou la gendarmerie scientifique, (PTS, police technique et scientifique  ou IRCGN, Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale) lors d'une formation continue en traitement d'images et un peu après. A l'instar des médecins de ville qui ont du mal à expliquer qu'ils ne sont pas Dr. House ("comment, vous ne me faites pas de suite un IRM pour l'interpréter en direct ?". "Non Monsieur, c'est l'hôpital public ici, prenez rendez-vous dans six mois"), ces professionnels ont du mal à expliquer qu'une photo de vidéosurveillance pourrie est "pourrie. Que l'amélioration d'images est un concept très compliqué pour d'une preuve reste preuve face à la justice. Alors avant de faire des manipulations classe, les Experts Photoshop ont quelques requêtes de bon sens, pour que les gens qui installent des systèmes de surveillance pour des raisons d'assurance ne tombent pas du tabouret quand ces systèmes doivent être utilisés à fins de preuves. 

Il s'agit ici de cas réels, et de demandes sérieuses de professionnels. Pas d'une défense de la vidéosurveillance en général, ni en particulier. Sur ces aspects, lire par exemple : "I've Got Nothing to Hide' and Other Misunderstandings of Privacy" de Daniel J. Solove. Mais je m'égare.

Pour qu'une image ou vdéio de surveillance puisse servir un jour où c'est vraiment utile, il faut notamment éviter :
  1. l'effet "spiderman" : les caméras posées et "oubliées de ménage", avec de monstrueuses toiles d'araignées devant l'objectif ;
  2. la position hasardeuse : la caméra à la sortie de la station service (vol d'essence), qui permettrait de voir les plaques d'immatriculation, si la voiture ne sortait pas du champ à ce moment ; la caméra ciblant le logo de l'échoppe sur la porte de verre, juste à hauteur de visage ; la caméra de péage autoroutier, avec la barrière levante automatique juste dans l'axe de la plaque d'immatriculation ; la caméra d'extérieur, juste en face d'un spot lumineux, contre-jour assuré de nuit en cas de passage ;
  3. le paramétrage de compression vidéo réglé au maximum, pour une meilleure autonomie de l'appareil, mais qui dégrade irrémédiablement la qualité jpeg/mpeg.
Le puzzle de la vidéo-surveillance.
C'est en fait un peu plus grave que ça, comme on le voit sur la photo à gauche. En compression vidéo, en résumant un peu, on a disons 25 images par seconde. Grossièrement, une image sur 25, dite I, est comprimée en format JPEG (vous savez, avec les effets de blocs). Et les images intercalaires sont des sortes d'interpolations malines des images I de chaque côté. Éparpillées façon puzzle comme chez les Tontons. En fait, on cherche les blocs d'images les plus ressemblants dans les images I, et on ne transmets que l'erreur de codage, l'écart entre l'image d'origine, et les blocs qui lui ressemblent. Bon, ça requiert un cours de compression vidéo. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'un morceau d'image d'une vidéo surveillance peut très bien venir d'un autre bout d'une autre image, prise 1 seconde avant. Cela est d'autant plus probable avec des vieux systèmes de vidéo surveillance. Les moins chers. Et ça peut donner quoi ce gag ? Un chiffre qui semble changer sur les différentes séquences d'une voiture avançant dans le champ de la caméra.  Au temps pour la preuve.

Et la dernière requête : dans bien des cas, les individus figurant sur les images de surveillance à des heures indues sont cagoulés, camouflés. Pour les identifier, il ne subsiste en dehors des vêtements que des informations de corpulence, de taille, etc. Pas simple à estimer avec une caméra placée en bout de couloir mal éclairé, en contre-champs, sur des décors de bureaux assez uniformes (moquettes, murs unis).  Ce que souhaitent nos amis des forces de l'ordre, pour avoir un minimum de chance d'identification ? Des rayures et des carreaux. Eh oui, un beau carrelage régulier, des motifs sur les tapisseries, seraient des moyens minimaux pour offrir des mesures biométriques même approximatives. Amis banquiers, dans vos salles des coffres, commerçants, dans vos réserves, la prochaine fois que vous refaites la décoration, oubliez les bougies et les miroirs, mais pensez à replacer vos caméras, à dépoussiérer les objectifs, et à mettre quelques repères aux murs et au sol. Dans l'éventualité où...
Crime scene, do not cross
Et pour se replonger dans ces histoires, quelques podcasts :
http://www.laurent-duval.eu/_Share/Radio/FrC_19551006_Entretiens_Edmond-Locard-Pionnier-Police-scientifique.zip
Edmond Locard, pionnier de la police scientifique
par Madeleine Finidori et Léon Zitrone

http://www.laurent-duval.eu/_Share/Radio/FrC_20020115_Le-vif-du-sujet_La-vie-des-cadavres.zip

Le vif du sujet (2002/01/15) : "La vie des cadavres" un documentaire de Yaël Mandelbaum et Yvon Croizier.
Médecins légistes, garçons de morgue, salles d’autopsie, cadavres... inspirent fascination et répulsion. Qui sont ces médecins légistes ? Leur rôle ? Leur pratique ? Quels sont leurs territoires ? Qui sont ces vivants, qui côtoyant la mort extrême dans leur pratique quotidienne, se situent pourtant au cœur du vivant, au cœur des rapports entre la médecine et la société, entre la médecine et la loi ? Et les cadavres justement, qui sont ces morts qui passent par ces mains légistes ? Décédés au sein de l’hôpital, corps admis sur réquisition de la police ou encore corps déposés dans un service médico-légal pour des raisons d’hygiène et de décence... Toute une gestion administrative et sociale de la mort que nous allons approcher. Le docteur Gavinzel écrit en 1882 "Une société bien organisée répond de tous ses membres. L’état civil en tient un compte sévère : les entrées, les sorties, c’est-à-dire les naissances et les décès, y sont consignés avec soin. La morgue est le complément de l’état civil ; elle est aussi utile que lui ; c’est le contrôle des sorties irrégulières."
Le Vif du sujet enquête donc cette semaine sur les territoires de la médecine légale. En compagnie du professeur Durigon, spécialiste d’anatomopathologie, expert de la cour d’appel de Versailles et de la Cour de cassation, nous irons visiter le service médico-légal qu’il dirige à l’Hôpital Raymond Poincaré. Avec lui, nous accompagnerons le cadavre de la "levée de corps" jusqu’à la chambre mortuaire. A la division criminalistique C de l’IRCGN (Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale), qui réalise expertises et examens scientifiques, toute une chaîne de traitement de l’indice... dans le cadre de procédure pénale, c’est avec le lieutenant colonel Rouillon que nous nous entretiendrons.

http://www.laurent-duval.eu/_Share/Radio/FrC_20090901_La marche-des-sciences_A-l-aube-des-techniques-de-police-scientifique.zip
La marche des sciences (2009/10/08) : A l'aube des techniques de police scientifique
A l'occasion de l'exposition « Crim'Expo » proposée à la Cité des Sciences jusqu'au 3 janvier 2010, et alors que des séries télévisées telles "Les experts" suscitent un véritable engouement dans la société d'aujourd'hui, nous avons décidé de remonter le fil de l'histoire de la police scientifique, des prémices aux années ADN. Qu'il s'agissent des affaires de crime ou de simples faits de vols ou de cambriolages, la science et la technologie sont désormais sollicitées au quotidien. Du Moyen Age à Alec Jeffreys, en passant par Jacques-Joseph Guillauté, le préfet Lépine, Alphonse Bertillon, Edmond Locard, et en évoquant les affaires du vol du tableau de la Joconde en 1911, le procès de Marie Besnard ou encore l'affaire Caroline Dickinson, l'histoire montre que la police technique et scientifique s'est imposée dans l'enquête judiciaire jusqu'à en modifier le cours. Quels sont les antécédents de ces pratiques, dans quel contexte a-t-on eu besoin de faire évoluer la science au service de l'ordre, quels sont les hommes et les personnages à l'origine de ces évolutions, peut-on dire que la science dit tout en matière de criminalistique ? La science au service de la justice, thème de La Marche des Sciences.
http://www.rtl.fr/emission/l-heure-du-crime/billet/lundi-21-novembre-emission-speciale-en-direct-de-l-ircgn-7736238064
RTL, L'heure du crime, en direct de l'IRCGN (Rosny-sous-Bois, 2011/11/21) [fichier audio mp3]
Emission spéciale en direct de l’IRCGN
Le lundi 21 novembre, à l'occasion de la parution du livre de Jacques Pradel "Police Scientifique: La révolution", l'émission "L'heure du crime" se délocalise au cœur même de l'IRCGN (Institut de Recherche Criminalistique de la Gendarmerie Nationale), au fort de Rosny sous-bois.
http://www.cote-azur.cci.fr/CCI-RADIO/Police-Scientifique-de-la-fiction-a-la-realite
CCI Radio, Côte d'Azur (2012/02/11) : Police Scientifique : de la fiction à la réalité
Forte affluence, vendredi en 17h et 22h, pour la seconde Nuit de l’Orientation organisée par la CCI Nice Côte d’Azur. Près de 2 000 jeunes, parfois accompagnés de leurs parents sont venus s’informer sur les différentes possibilités de carrière qui s’offrent à eux. Porté par le succès de plusieurs séries télévisées, un métier a suscité un vif intérêt : celui de la police scientifique. Rencontre avec Cathy Meyer, coordinatrice de la Police Scientifique dans les Alpes-Maritimes pour percer certains mystères de cette profession.

Pour clôre cette liste, une jolie série de cinq émissions sur la radio Suisse RTS en avril 2013, dans le dossier Les sciences criminelles de l'émission CQFD.
Comment retrouver l'auteur d'un crime lorsqu'il n'a pas eu la décence de laisser sa carte de visite? Grâce aux experts (les vrais!) des sciences criminelles. Toutes les traces, même les moins visibles, peuvent mener à une piste et aboutir à l'arrestation du coupable.

http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/cqfd/4767167-la-police-scientifique-au-c-ur-des-incendies-08-04-2013.html
http://download-audio.rts.ch/la-1ere/programmes/cqfd/2013/cqfd_20130408_standard_dossier_09d91320-36e2-414e-bc3c-9045771fdd7d-128k.mp3
CQFD (2013/04/08) : La police scientifique au cœur des incendies
Toute cette semaine, "CQFD" explore de l’intérieur les sciences forensiques telles qu’elles sont pratiquées sur le terrain en Suisse romande. Analyses des traces, balistique, entomologie, identification judiciaire, médecine légale. Reportages au cœur de la police de sûreté vaudoise.

Pour ce premier rendez-vous, Bastien Confino s'intéresse aux incendies. Invités: Christian Flückiger, inspecteur principal adjoint, et Grégoire Loth, inspecteur à l’identité judiciaire, tous les deux au sein de la police de sûreté vaudoise.

http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/cqfd/4771068-la-police-scientifique-traque-l-adn-09-04-2013.html
http://download-audio.rts.ch/la-1ere/programmes/cqfd/2013/cqfd_20130409_standard_dossier_8c3fdd4b-f771-4831-a034-7f57abe3cc9d-128k.mp3
CQFD (2013/04/09) : La police scientifique traque l'ADN
Toute cette semaine, "CQFD" explore de l’intérieur les sciences forensiques telles qu’elles sont pratiquées sur le terrain en Suisse romande. Analyses des traces, balistique, entomologie, identification judiciaire, médecine légale. Reportage au cœur de la police de sûreté vaudoise.

Pour ce deuxième rendez-vous, Bastien Confino s'intéresse aux traces biologiques. Invitée: Marie-Pierre Milon, biologiste à l’identité judiciaire de la police de sûreté du canton de Vaud.

http://www.rts.ch/audio/la-1ere/programmes/cqfd/4773833-des-insectes-sur-un-cadavre-10-04-2013.html
http://download-audio.rts.ch/la-1ere/programmes/cqfd/2013/cqfd_20130410_standard_dossier_55e8471e-6caf-4a7e-91e6-7f23b583e4e6-128k.mp3
CQFD (2013/04/10) : Des insectes sur un cadavre...
Suivant le développement d'insectes que l'on peut retrouver sur un cadavre, en particulier les larves de mouches, il est possible de déterminer la date du décès.
Toute cette semaine, "CQFD" explore de l'intérieur les sciences forensiques telles qu'elles sont pratiquées sur le terrain en Suisse romande. Analyses des traces, balistique, entomologie, identification judiciaire, médecine légale. Reportage au cœur de la police de sûreté vaudoise.

Pour ce troisième rendez-vous, Bastien Confino s'intéresse à l'entomologie. Invité: Sylvain Chaubert, inspecteur scientifique à l'identité judiciaire de la police de sûreté du canton de Vaud.

http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/cqfd/4776568-empreintes-d-oreilles-et-balistique-11-04-2013.html
http://download-audio.rts.ch/la-1ere/programmes/cqfd/2013/cqfd_20130411_standard_chronique_6ee187e6-f5cd-42c2-97ed-6cbbfb9527bd-128k.mp3
CQFD (2013/04/11) : Empreintes d'oreilles et balistique
Toute cette semaine, "CQFD" explore de l'intérieur les sciences forensiques telles qu'elles sont pratiquées sur le terrain en Suisse romande. Analyses des traces, balistique, entomologie, identification judiciaire, médecine légale. Reportage au cœur de la police de sûreté vaudoise. Pour ce dernier rendez-vous, Bastien Confino s'intéresse aux traces non biologiques (fibres de tissus, empreintes de pas, d'oreilles, etc.) et à la balistique.

Invités: Pierre Girardet, inspecteur principal, chef de l’unité forensique de l'identité judiciaire de la Police de sûreté du canton de Vaud, et Gregoire Loth, inspecteur à l'identité judiciaire de la Police de sûreté du canton de Vaud.

http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/cqfd/4779481-rencontre-avec-patrice-mangin-12-04-2013.html
http://download-audio.rts.ch/la-1ere/programmes/cqfd/2013/cqfd_20130412_standard_l-invite_2d4cbeca-06f3-4888-8725-404c1a485e0f-128k.mp3
CQFD (2013/04/12) : Rencontre avec Patrice Mangin
Patrice Mangin, directeur du Centre universitaire romand de médecine légale. Tous les vendredis, Stéphane Gabioud reçoit un homme ou une femme de science pour parler de son travail et de ses recherches.

Pour clôturer notre semaine consacrée aux sciences forensiques, CQFDa le plaisir d'accueillir Patrice Mangin, le directeur du Centre universitaire romand de médecine légale. 
http://old.yasssu.com/index.php?modul=Feed_viewDetailFeed&FeedId=11842&Limit=1
Les conférences de la CSI  (cité des sciences et de l'industrie) - La police scientifique
Autrefois, le témoignage et l'aveu suffisaient à emporter la conviction des magistrats et des jurés, depuis quelques années la preuve scientifique' est devenue un élément incontournable de l'enquète criminelle. La police technique et scientifique est en passe d'éclipser le commissaire Maigret et autres Hercule Poirot. Les nouveaux héros sont des policiers qui travaillent en blouse blanche.
Scènes de crime sous l'eau (J.-F. Voillot)
Le milieu aquatique est vu par l'être humain comme une frontière difficilement franchissable. Qu'il s'agisse des eaux intérieures ou de l'espace marin, l'homme s'est toujours débarrassé de ce qui le gênait dans l'eau. Déchets, pollutions et autres rejets de notre activité humaine finissent à cet endroit. Les objets relatifs aux activités criminelles suivent souvent la même voie. Au delà du camouflage recherché, on imagine aisément que les indices qui s'y trouvent plongés sont dégradés et ne permettent pas de les relier à un criminel. Bien entendu, ces données sont fausses. Les objets sont souvent exploitables, au sens des sciences forensiques, malgré leur immersion.
La gendarmerie possède dans sa zone de compétence l'essentiel des cours d'eau et des côtes françaises. Elle s'est dotée de plongeurs depuis les années 60 pour conduire ses missions en dessous de la surface. Le développement des sciences forensiques a eu un effet sur la formation et l'emploi de ces gendarmes-plongeurs ; ils conduisent aujourd'hui des investigations techniques et scientifiques sous l'eau. Ces travaux sont suivis par des applications concrètes en laboratoire.

Profileur : dans la tête d'un serial killer (J.-F. Abgrall )
L'approche policière entièrement tournée sur la recherche de la preuve matérielle trouve rapidement ses limites lorsque les criminels les en privent. L'absence de trace crée un vide déroutant, rendant obsolète les bases de données permettant tout rapprochement. ( exemples : cas de disparitions de personnes - incendies des lieux cambriolés - cadavre brûlés ?) Conséquences, de nombreuses affaires restent dans l'impasse. L'analyse criminelle, ou psychocriminologique, basée sur une approche pluridisciplinaire en sciences humaines prend alors, notamment dans ces cas, toute sa dimension

Les insectes judiciaires : l'entomologie légale (E. Gaudry)
Lors d'une découverte de cadavre, la détermination de la date du décès peut s'avérer essentielle dans une enquête judiciaire. L'identification et l'étude de la physiologie du développement de certains insectes nécrophages prélevés sur le corps constituent la base de l'entomologie légale. Cette discipline permet d'estimer le moment d'arrivée des premiers intervenants sur un corps sans vie, c'est à dire des pontes d'oeufs de Diptères (mouches), ou délai post mortem.
L'entomologie légale, médicocriminelle ou forensique constitue l'ensemble des interactions entre les insectes et la justice. Son domaine d'application ne se limite pas uniquement à l'étude des fossoyeurs de la mort : détermination de l'origine géographique d'une marchandise, mise en évidence de mauvais traitement à animaux, trafic d'espèces protégées. L'étude de ces Arthropodes a également permis la mise en évidence d'escroquerie, ou a été requise lors d'un accident d'avion.
Toutefois, cette discipline reste quasi exclusivement utilisée pour l'estimation du délai post mortem. Faute de faire parler le cadavre, l'entomologie légale utilise ainsi ses occupants d'un type un peu particulier.

La criminalistique : la science dans la preuve pénale (J. Hebrard, F. Daoust)
Recherché à tout prix autrefois, l'aveu était considéré comme la reine des preuves. Depuis plusieurs années maintenant il s'est vu détrôné par l'indice matériel qui est désormais une des preuves la plus recherchée dans l'enquête. Cette situation a permis à la criminalistique de connaître un développement considérable. Les nouvelles technologies et les nouvelles techniques d'investigations policières envahissent à la fois le paysage criminalistique et le paysage audiovisuel. Il semble soudainement que rien ne puisse plus échapper aux enquêteurs rompus à traquer l'indice le plus infime, armés d'un matériel de plus en plus sophistiqué, soutenus par une capacité d'analyse et d'expertise quasiment infinie.

France Inter, la Marche de l'histoire (2011/11/03)
La police scientifique et l'identification
Notre désir d'identification des auteurs de crimes et délits est dopé par les progrès techniques et scientifiques.
Dans la police, des spécialités se sont développées qui font progresser le taux d'élucidation.
A la police technique, la charge de relever systématiquement traces et indices sur la scène du constat du crime.

Enfin, avis de recherche, lecteur, lectrice, si tu as en possession le documentaire-fiction "Docu-fiction (3/5) - Echo capturé : la parole comme empreinte (Rediffusion)", je suis preneur.
Un documentaire de Christophe Deleu et François Teste - Rediffusion de l'émission « Le vif du sujet » du 27 janvier 2004
Depuis 1995, Dalloul Wehbi dirige le Laboratoire d´analyse du traitement du signal (Lats) de la police technique et scientifique d´Ecully (Rhône). De formation scientifique, elle a pour mission de trouver des indices dans les enregistrements qu´on lui transmet. Dans son bureau, des bandes dans lesquelles des voix auraient été capturées pour dire la vérité. De précieuses traces sonores...

Liens
Sous-direction de la police Technique et Scientifique (Ecully)
Créée en 1985, la sous-direction de la police technique et scientifique dépend de la direction centrale de la police judiciaire au sein de la direction générale de la police nationale. 

Police scientifique (IRCGN)
La gendarmerie s'est dotée d'une structure qui, s'appuyant sur les techniciens d'identification criminelle chargés de prélever des indices sur le terrain, a été coiffée en 1987 par une unité dont la vocation principale consiste en l'analyse de ces prélèvements. Cette unité est l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), implantée à ROSNY-SOUS-BOIS (Seine-Saint-Denis).

Institut de Police Scientifique (IPS), UNIL Université de Lausanne